Ces films qui m’ont marqué : The Professor

Richard apprend qu’il va bientôt mourir. Il décide de tout envoyer balader. Et j’adore ce film.

Aux premiers abord, vous êtes en droit de vous demander « Pourquoi aimer un film ou on apprend qu’un gars va finir par mourir ? », et c’est légitime. Mais je vais essayer de vous expliquer pourquoi j’apprécie autant cette œuvre.

The professor, c’est l’histoire de Richard, un professeur de lettres en université privée. Il apprend, seul (ça a une importance), qu’il a un cancer en phase avancée et qu’il mourra rapidement. Sachant cela, ce dernier décide de tout envoyer balader, mais avec classe. Et on peut dire qu’il n’y va pas de main morte. Sa femme le trompe, pourquoi pas en faire autant, se défoncer à coups de spacecakes, avec grand plaisir, envoyer balader les élèves, oui que les idiots. Certes, ce film n’est, honnêtement pas le meilleur film du monde.

C’est un film assez prévisible, de par son scénario simple, ou par le développement de ses personnages secondaires. Pourtant, la prévisibilité, on s’en fiche. Pourquoi ? On apprend dans les cinq premières minutes que Richard va disparaître, mais l’humour noir de l’histoire nous amène à profiter du moment présent, et surtout, de la façon dont Richard aborde ses problèmes. Je n’ai pas regardé le film pour son intrigue, mais pour apprécier les résolutions.

Vous n’avez jamais eu envie de tout envie de tout envoyer balader d’un coup ? Parce que moi si. J’adore la nonchalance du personnage incarné par Johnny Depp décide d’utiliser ses derniers moments pour « mettre ses affaires en ordre ». Et c’est une des premières choses que j’apprécie, c’est la manière de répondre aux inconnues. L’humour noir est particulièrement efficace dans le registre. Pour dire, même les titres des chapitres sont emplis d’humour noir. Depp arrive à mettre de la profondeur et de l’authenticité à son personnage, surtout celui d’un malade en phase terminale. Les sujets sont lourds mais traités avec une légèreté que j’apprécie particulièrement. Il y a de l’humour et de l’émotion, qui toucheront chacun de nous différemment.

Le set ou se passe l’histoire est très simple mais diablement efficace, on sait ou on va et c’est simple de comprendre l’histoire. Plusieurs thèmes sont abordés. La mort, sujet central du film est je trouve bien traitée, avec sérieux, philosophie et simplicité. La rédemption est aussi un thème abordé dans le film. Richard doit faire face à une inéluctable fin, et s’en sort si bien que l’on ne penserait pas qu’il va disparaître. Le fait que Veronica, la femme de Richard, soit bien développée, aide aussi à rendre l’histoire plus sympathique : la frustration causée par le temps qui la pousse à aller vers un autre homme, profiter de cela pour vendre ses statues à un prix exhorbitant, mentir éhontément à son mari…

J’apprécie la sous-intrigue sur l’homosexualité révélée de sa fille, que la maman ne voit pas d’un bon œil. La confrontation entre deux personnes opposées permet une réelle confrontation entre Richard et sa femme.

Niveau esthétique et musique, je n’ai pas énormément de choses à dire, c’est joli, la colorimétrie légèrement jaunie donne un ton léger au film, comme des vacances se finissant. Mais, une des choses que je préfère, par dessus l’humour, ce sont les passages à l’école. Richard envoie bouler des élèves selon des critères arbitraires, note les élèves selon l’envie qu’ils mettent et selon son libre-arbitre.

The Professor, c’est un de ses films qui ne s’apprécie que si le spectateur apprécie un style de réalisation, et un humour noir décomplexé. Hâte de voir ce que vous en pensez !

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